Un joueur de Poker ouvre sa propre salle de jeux ! 18-06-2013

Aujourd’hui s'ouvre le Club Wilson à Toulouse.
Un établissement qui héberge des parties de Poker.
Une exception dans le milieu tant la législation est compliquée.
La nouvelle commence à faire du bruit dans le milieu du Poker, les joueurs les plus avisés s’interrogent, d’autres doutent : un nouveau Club de Poker va ouvrir à Toulouse.
A partir d’aujourd’hui, il est donc possible de jouer de l’argent au Club Wilson situé sur les grands boulevards.
Le patron, c’est Hervé Piétraru, un parisien connu dans le milieu du Poker pour y avoir joué de nombreuses années.
Après avoir été joueur ou encore consultant dans le milieu du Poker, il a aujourd’hui décidé de franchir un cap en ouvrant sa propre salle de jeux.



Un acte que certains jugent courageux, d’autres sont plus pessimistes.
Car il faut dire que les jeux d’argents sont étroitement surveillés par l’État et le Poker était jusqu’à présent réservé aux Casinos et aux Cercles de jeux uniquement.
Mais depuis la décision du Tribunal Correctionnel de Toulouse rendu en juin 2011, le gérant a bien senti qu’une opportunité venait de naître.
Le Tribunal Correctionnel et la Cour d’Appel n’ont pas poursuivi leur procédure envers les propriétaires d’un Club de Bridge qui s’étaient lancés dans le Poker.
L’avocat de l’affaire, Maître Simon Cohen ayant réussi à prouver que la technique prédominait sur la chance dans le Texas Holdem Poker.
Une décision qui a poussé Hervé Piétraru à prendre sa chance :

« Nous faisons cela dans un cadre légal.
Je pourrais m’appuyer sur la décision rendue par le Tribunal Correctionnel et la Cour d’Appel ».

L’établissement proposera dans un premier temps quatre tables réparties dans un local de 180m² boulevard de Strasbourg.
Suivant le jour et le type de partie (Tournoi ou Cash Game), les prix varient entre 35 et 110 Euros, avec une cotisation annuelle de 5 Euros.

« Un prix dérisoire si l’on compare aux Cercles de jeu ou autres endroits où l’on peut jouer au Poker », précise le directeur du Club Wilson.

« Nous voulons proposer des parties pas très chères et miser sur l’accueil, il faut que ce soit une sorte de deuxième maison pour les joueurs ».

Une deuxième maison qui va faire grand bruit, tant le sujet est sensible (voir encadré).
En attendant, Hervé Pietraru continue de préparer l’ouverture, 7 croupiers sont formés pour débuter et faire tourner la maison entre 18 heures et 6 heures du matin (15 heures - 6 heures le week-end).
L’affaire qui apparaît légale, devra sans doute passer devant les autorités qui sont très vigilantes sur ce genre d’établissement.
Si tout se passe bien, le Club Wilson pourrait bien révolutionner l’organisation des parties de Poker et pourquoi pas amener les autorités à réfléchir sur une nouvelle législation.

« Il faudrait envisager une législation ».
 
Maître Simon Cohen a réussi à démontrer devant le Tribunal Correctionnel de Toulouse que la technique prédomine sur le hasard dans le Texas Holdem Poker.
L’avocat qui maîtrise le sujet a essayé de nous donner quelques éléments de réponses sur les répercussions que peut entraîner l’ouverture d’un tel établissement.
Sur le plan fiscal, certains points peuvent changer :

« Une distinction doit être faite selon que le jeu est pratiqué dans un but ludique ou de manière professionnelle ».

Si l’on rentre dans le côté professionnel, les gains peuvent être soumis à l’impôt sur le revenu.
L’ouverture du Club Wilson pourrait-elle être la première d’une longue série ?

« Ceux qui décident d’ouvrir un Club doivent respecter des obligations fiscales précises et spécifiques.
Le statut du Club doit être traité avec attention, généralement ces Clubs sont sous la forme d’Association de loi 1901.
Mais cela impose que l’activité ne soit pas exercée dans un but lucratif et qu’elle ne génère pas de profits ».

Dans le cas contraire, le Fisc peut se pencher sur le sujet.

« Se poseraient alors des questions liées à l’exploitation d’une salle de jeu dans le cadre d’une société commerciale, ce qui va être là encore source d’interprétation jurisprudentielle.
Il faudrait donc envisager une alternative, pourquoi pas une législation sur les règles applicables.
Sinon la jurisprudence fixera au cas par cas ».

Sujet de www.ladepeche.fr par Julien Auguy

Respect pour le courage de ce gars la ! 

heureusement que les juges n'ont pas vu les call foireux de la finale de samedi, ils auraient interdit direct l'ouverture de la salle ^^ (jeu ou la technique l'emporte sur la chance Xd) mais lol